mercredi 25 février 2009

Jeudi 26 février - Nouvelle journée de mobilisation nationale !








Après trois semaines de mobilisation des enseignants-chercheurs rejoints par les personnels administratifs et les étudiants, fâchée, la coordination nationale des universités à demandé le 20 février l'abrogation de la LRU. Elle a lancé au gouvernement un ultimatum pour le 5 mars : « Si nos exigences ne sont pas satisfaites à cette date, nous appelons à la démission de toutes les charges administratives non électives et au refus de participation aux jurys (session de printemps) ; enfin, à pratiquer l’obstruction dans le cadre des mandats électifs. » Chiche !
Après le mépris affiché du chef de l'Etat (discours du 22 janvier), le gouvernement s'est longuement réfugié dans le silence, a tenté de botter en touche (nomination d'un médiatrice), puis a affirmé sa détermination (Darcos méprisant sur les IUFM, Pécresse défendant son avenir politique en Île-de-France) avant de se montrer ouvert au dialogue ("Ma porte est toujours ouverte", V. Pécresse le 24/02/09).

La mobilisation hésite et se structure chez les étudiants... (Le Monde). L'Humanité voit converger les appels à grève et à manifester issus du supérieur, du secondaire et du primaire. Pour Libération, la ministre convoque les syndicats, pour Le Monde, elle les invite... mais à ses conditions (Libération). Le syndicat majoritaire de l'enseignement supérieur répond "niet" au regard de l'absence d'écoute vis-à-vis d'un mouvement sans précédent dans ce milieu (SNESUP).
Pendant ce temps, à Matignon le premier ministre promet des maintiens de poste... (Libération), il "fait un geste". Pour Le Figaro, c'est Pécresse qui "Fait un geste". Motif avancé par les ministres favoriser l'encadrement des licences. Ah ben si c'est eux qui disent que c'est utile de manifester ! Précresse embraye donc au niveau des douceurs - maintien de poste pas seulement pour les enseignants chercheurs - et essaie de rassurer (Le Monde).

Pendant ce temps, à l'Elysée, on boit le thé entre nostalgiques de l'autorité à l'école (blog Libé) et, parfait exemple de concertation, on se dit que peut-être il serait bon d'affecter des enseignants du secondaire à l'université (Le Monde). Ah ben oui, tiens...

Pendant ce temps, pédagogues, les enseignants-chercheurs de Grenoble 3 expliquent la mastérisation à "ma fille" (Libération). Merci pour elle !

Pendant ce temps, les médias s'interrogent sur la couverture à accorder au mouvement. Le Monde, journal "de référence", sollicite des témoignages d'internautes sur l'IUFM et finit par titrer "L'IUFM : ce que l'Education nationale a de pire" avant d'ouvrir ses colonnes à Bruno Latour qui surprend son petit monde en jetant un pavé dans la mare en poussant un cri de soulagement : "les mauvaises universités disparaîtront enfin !"... Euh Bruno, si les mauvaises universités ferment, comment assurer l'égalité d'accès à la formation ? Un pastiche de l'inénarable Robert Pitte ? (cf. sa tribune du 06/02/09 dans Le Monde, mais l'article est maintenant payant... et il n'est pas certain que ce soit un bon investissement)

Pendant ce temps, à défaut d'être entendus, à Fort-de-France on défile puis on fait cours dans la rue...

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